Le Particulier de Blaise de Vigenère

Publié le par Barchusen

Dans notre précédant article nous avons mentionné qu'Eugène Canseliet a mis à profit le peu de temps qu'il avait pour expérimenter le Particulier de Blaise de Vigenère.

Les particuliers sont des procédés Alchimiques qui permettent d'obtenir de l'or et de l'argent. Très souvent cette branche de l'alchimie est nommée 'Archimie' par les anciens philosophes car elle ne se limite qu'à une part très restreinte de ce qu'est vraiment l'alchimie. Aussi l'Archimie n'est que l'étude et la mise en application de principes Chimiques ou Alchimiques dans le seul but de faire des métaux précieux.  L'Alchimie consiste au contraire à la recherche des principes philosophiques (Soufre, Sel et Mercure) dans le but de faire le 'Grand Oeuvre' et d'obtenir la Pierre Philosophale.

Le Particulier de Blaise de Vigenère est décrit comme suit dans le Traité du Feu et du Sel du même auteur :

"Broyez les coupelles où cette vitrification (plomb vitrifié dans une coupelle pour en extraire son argent) s'est comme empâtée, et lavez-les bien avec de l'eau tiède, pour les dépurer de leurs crasses et immondices ; puis les mettez en un descensoire à très forte expression de feu de soufflets, avec du sel de tartre et sel nitre ; il descendra par le trou d'en bas une métalline, laquelle recoupellée avec du nouveau plomb, vous trouverez beaucoup plus de fin sans comparaison qu'à la première fois, et de là en avant toujours de plus en plus, en réitérant ce que dessus. De manière que qui voudrait prendre la patience de décuire le plomb en un feu réglé et continuel qu'il n'excédat point sa fusion, c'est-à-dire que le plomb y demeurat toujours fondu, et non plus, y ajoutant quelque petite portion d'argent vif et de sublimé pour le garder de se calciner et réduire en poudre ; au bout de quelque temps on trouverait que Flamel n'a pas parlé frivolement, de dire que le grain fixe contenu en puissance au plomb, à savoir l'or et l'argent, s'y multiplieraient et croîtraient ainsi que le fruit fait sur l'arbre."

Ce procédé consiste donc à prendre du plomb de coupelle, à le mettre en état de surfusion et à faire croître en son intérieur de l'or et de l'argent.

Fulcanelli nous précise à propos de Blaise de Vigenère dans les "Demeures Philosophales " :

" Parmi les archimistes ayant utilisé l’or pour l’augmenter, à l’aide de formules qui les conduisirent au succès, nous citerons le prêtre vénitien Pantheus ; Naxagoras, auteur de l’Alchymia denudata (1715) ; de Locques ; Duclos ; Bernard de Labadye ; Joseph du Chesne, baron de Morancé, médecin ordinaire du roi Henri IV ; Blaise de Vigenère ; Bardin, du Havre (1638) Mlle de Martin-ville (1610) ; Yardley, inventeur anglais d’un procédé transmis à M. Garden, gantier à Londres, en 1716, puis communiqué par M. Ferdinand Hockley au docteur Sigismond Bacstrom, et qui fit l’objet d’une lettre de celui-ci à M. L. Sand, en 1804 ; enfin, le pieux philanthrope saint Vincent de Paul, fondateur des Pères de la Mission (1625), de la congrégation des Soeurs de la Charité (1634), etc."                                                           

                                                          (DP - T1, p 202 - 203)

                                                        
 

Eugène Canseliet nous apporte les informations complémentaires suivantes dans sa seconde préface au "Mystère des Cathédrales" de Fulcanelli :

" Blaise de Vigenère et Naxagoras, par exemple, se sont étendus sur l’opportunité d’une longue coction préalable. Car s’il est vrai que le plomb commun est mort, - parce qu’il a souffert la réduction, et qu’une grande flamme, dit Basile Valentin, dévore un petit feu, - il n’est pas moins réel que le méme métal patiemment nourri de substance ignée, se réanimera, reprendra peu à peu son activité abolie et, de masse chimique inerte, deviendra corps philosophique vivant."

Publié dans canseliet

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I
Tous le monde a perdu de vue la recherche de la pierre philosophale, peu de gens la polissent !Nous sommes à la fin d'une ère économique et financière !<br /> Un ami américain vient de nous envoyer un graphique impressionnant. Ce graphique détonne parce qu'il rapproche le poids du marché des dérivés (abstrait et dématérialisé) de deux grandeurs bien réelles : 1. Le PIB mondial, c'est-à-dire la richesse générée par tous les pays de la planète en un an.2. La capitalisation boursière mondiale, c'est-à-dire la valeur de toutes les actions et obligations (d'Etat et d'entreprises) cotées sur toutes les places, partout dans le monde.<br /> La valeur des produits dérivés pèse 10 fois plus lourd que la richesse réelle créée par l'économie mondiale dans sa totalité !! Et plus de 5 fois la valeur les actions et obligations cotées sur les marchés mondiaux ! Trouvez l'erreur...Le volume des marchés de produits dérivés sur les six dernières années a explosé de 500% ! Pouvons-nous continuer ainsi ?Couvrir ses positions est une chose, faire des arbitrages en est une autre. La spéculation est nécessaire, elle fluidifie les marchés. Ce qui ne va pas, c'est le rapport de 1 à 10 entre la richesse réellement produite et les dérivés. La dérive est là.Le sage d'Omaha l'a vu venir...<br /> http://interor.fr">achat or
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T
Intéressant ...
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